Dragons Catalans 44 - 16 Warrington Wolves

Lundi 09 Avril 2012 - Stade Gilbert Brutus.

11526 Spectateurs - Arbitre Mr Steve GANSON


L'avant match...


À l'instar des Dragons Catalans, Warrington sait voyager. Trois succès (Wigan, Bradford, Huddersfield), et un nul (Hull FC) en déplacement : les Wolves ont les armes pour déjouer le plan des formations locales.

Mais Warrington, c'est aussi de l'Anglais. Du brut de décoffrage entre Morley et Carvell devant, Myler et Briers à la charnière, sans oublier Watkins et Blythe au centre de l'attaque. Demain à Gilbert-Brutus, Warrington se présentera avec quatorze Britanniques et seulement trois Australiens (J. Monaghan, Hodgson et Waterhouse).

 

Attaque à tout va

L'un des deux assistants de Trent Robinson, Laurent Frayssinous, décortique depuis jeudi soir le jeu des Wolves : "Ils jouent énormément et possèdent les qualités individuelles pour marquer des essais de 100 mètres. Ce n'est pas structuré comme d'autres équipes, mais ça joue de partout, même dans leur camp".

Un système qui n'est pas sans rappeler celui des Dragons, à la différence que les Anglais travaillent en ce sens depuis quatre saisons déjà. Warrington, c'est l'équipe la plus difficile à défendre, mais les Catalans semblent plus mobiles et plus forts devant.

Laurent Frayssinous a sa petite idée : "A mon sens, on peut leur faire mal au milieu. Ensuite, il y aura des opportunités à prendre et notre défense peut nous permettre de gagner. Il faudra les frustrer devant et les empêcher de jouer leur rugby".

Les Dragons devraient aussi appuyer sur le côté gauche de Warrington. Myler, Waterhouse et Atkins sont moins épais en défense que les droitiers, Westwood, Blythe et Bridge.

Trent Robinson : "Tout le monde dit que Warrington est moyen cette saison, mais ils sont quand même deuxièmes. C'était, l'an dernier, la meilleure attaque de la compétition. J'espère qu'ils ne vont pas retrouver tout leur talent contre nous".

On l'aura compris, Warrington, c'est du solide à tous les étages mais surtout une équipe très difficile à lire. Louis Anderson, l'ancien des Wolves, a tenté de décortiquer le jeu de ses 'ex' avec Frayssinous et Guisset sur le trajet retour entre Londres et Perpignan. Reste à appliquer le plan de jeu dévoilé ce matin aux joueurs à Brutus, après la séance vidéo de 10 h.

Source L'Indépendant

Camion Régie de SKY Sport
Camion Régie de SKY Sport

 

Quand SKY se prépare...

Dimanche matin, 11 h, stade Gilbert-Brutus. Balayé par le vent, le Temple ouvre ses portes pour un dimanche pas comme les autres. Les techniciens de Sky Sports déroulent des kilomètres de câbles en tribune, sous le regard d'une poignée d'irréductibles qui s'est passé le mot. Même le patron, Bernard Guasch, est là pour superviser l'ultime répétition générale. La bergerie est apprêtée pour accueillir les Loups du Cheshire. Les Dragons, eux, se préparent méticuleusement à affronter leurs prédateurs.

Une mise en place appliquée, intense, musclée, en guise de seule et unique séance terrain depuis le succès engrangé dans la capitale londonienne (36-18). "Parce qu'on prend confiance, argumente le troisième ligne Gregory Mounis. Grâce à nos entraînements, on arrive à tenter des choses qu'on ne tentait pas avant". "Parce que c'est Warrington, rétorque Vincent Duport, décalé à l'aile pour l'occasion. Ça nous permet de rentrer tout de suite dans le match, de ne pas penser à Londres et ce qu'on y a fait de bien ou pas".

 

 

 

La preuve par trois

Oh, Warry, Warry ! Un choc au sommet, point d'orgue de la semaine de Pâques pour les Dragons. Derniers larrons du quinté (avec Castleford, Huddersfield, Hull FC et Wigan) à avoir englouti goulûment les deux premières fournées de neuf jours forts en chocolat. Une première affiche salée à domicile cette saison, synonyme de premier test face à une formation de haut de tableau (3e). Placée à mi-chemin entre pression de l'événement "face à une grosse écurie" dixit Mounis, et exigence de performance, malgré l'enchaînement des matches.

"C'est vrai que c'est une période très difficile mais c'est exactement pareil pour chaque équipe. On sait que c'est dur, mais on sait aussi qu'on n'a pas droit à l'erreur. On va devoir mettre les bouchées doubles".

 

Car Warrington s'invite à Brutus avec un appétit d'ogre, une armée de supporters, et des chefs de meute (Morley, Carvell, Westwood) dont la simple évocation vous flanque la chair de poule. "Ils sont forts dans tous les domaines : devant, derrière, jeu au pied, constate Duport, le meilleur marqueur des Dracs cette saison (8 réalisations). Briers et Myler conduisent très bien ce gros effectif. Il va falloir faire un gros match tous ensemble et qu'il y ait une grosse équipe des Dragons Catalans pour pouvoir les contrer". Et apporter la preuve par trois (victoires en autant de matches) à ceux qui en doutent encore, que les Dragons ont les moyens de planer sur cette XVIIe Super League.

 

Matthieu TERRATS pour L'Indépendant


Le match...


© Superleague.co.uk
© Superleague.co.uk

Un stade Gilbert-Brutus qui s'embrase, des flammes qui dansent aux quatre coins du terrain et un adversaire (Warrington) qui a vu son étiquette de favori partir en fumée : les Dragons ont assommé à coup d'arguments-massues les plus coriaces des sceptiques. Mettant à leurs pieds les Wolves et leurs chefs de meute farcis de testostérone (Carvell, Morley, Westwood), tous repartis du temple la queue entre les jambes. Quel match ! Quelle fête ! Quelle équipe ! Hier après-midi, l'armada drivée par Trent Robinson a pris conscience de sa puissance de feu. Avec un Dureau sur une jambe (touché au genou droit), un Menzies (auteur d'un doublé) d'une terrible efficacité en bout de ligne, sans oublier le cornac Henderson et un Pryce qui se fait une place dans le système de jeu catalan à mesure que les semaines défilent. Sans parler, enfin, d'un six de devant impérial, qui étouffait d'entrée son vis-à-vis dans la fournaise du Haut-Vernet.

Matthieu TERRATS

Lopini PAEA et Jason BAITIERI en défense.
Lopini PAEA et Jason BAITIERI en défense.

La preuve par trois

Deux essais en sept minutes (signés Paea, 5e, et Bosc, 7e), le tout pour une entame parfaite jouée à 100 miles à l'heure. "On a réalisé un bon début, soulignait après coup l'entraîneur perpignanais, Trent Robinson. Mais en fin de première mi-temps, on a été maladroit au niveau du rythme de nos séries. On aurait dû les construire un peu mieux". Soit, ne pas laisser Warrington espérer après les essais d'Higham (16e) et Riley (33e). Ne pas contraindre, non plus, les Catalans à un deuxième coup d'accélérateur signé Menzies (27e) et Anderson (78e), avant la sirène (22-12 à la pause).

 

Comme ces efforts surhumains réalisés en défense dans le deuxième acte. Synonymes de remparts dressés devant l'en-but 'sang et or', sur lesquels les Wolves se cassaient les crocs.

 

La rampe de lancement idéale pour les flèches catalanes. Dureau atteignait le premier la cible, servant Sa sur un plateau (52e). Puis Millard s'offrait l'essai de l'après-midi en même temps qu'il mystifiait Hodgson d'un 'cad-deb' somptueux (72e). Les Dragons s'envolaient à toute vitesse vers un succès retentissant. Sa réalisait le doublé (75e), tout comme Menzies (78e), sur un côté droit faiseur de miracles. Pendant que Mounis (62e, sur Westwood) et consort multipliaient les tampons. Et que Dwyer réduisait la marque (80e)... pour l'anecdote.

 

Un détail par rapport à l'info du jour : une troisième victoire (44-16) des Dragons en autant de matches (après Widnes et Londres). La preuve par trois de leur immense potentiel cette saison. 

Trois, encore, comme la place qu'ils occupent actuellement au classement. Sur les talons de Wigan (2e) et Huddersfield (1er). Avec un match en moins. Un rythme de champion.

Matthieu TERRATS pour L'Indépendant

Client Greenshield - David Ferriol - Scott Dureau et Ian Henderson © JC Photos pour Hall66
Client Greenshield - David Ferriol - Scott Dureau et Ian Henderson © JC Photos pour Hall66
© JC Photos
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